L'arrêt de la production dû à la rupture d'approvisionnement en pièces détachées, quelle est l'importance de la sauvegarde des pièces détachées ?!

Le terme de mondialisation est fréquemment mentionné dans de nombreux articles sur l'automobile. Dans notre esprit, la mondialisation signifie l'introduction simultanée des derniers modèles et technologies étrangers sur le marché national, permettant aux consommateurs de profiter immédiatement des nouveaux produits étrangers. Cependant, lors de cette pandémie, nous avons également vu un autre aspect de la mondialisation. En plus des cas importés qui apparaissent progressivement dans le monde entier, les entreprises automobiles ont également dû arrêter leur production en raison de la pandémie.

De nombreuses marques internationales renommées de pièces détachées ont investi dans des usines en Chine pour produire leurs composants, mais en raison de la pandémie, certaines entreprises sont à l'arrêt ; celles qui ont repris la production ont encore du mal à atteindre leur capacité prévue. Avec la prolongation de cette situation exceptionnelle, la pénurie de pièces détachées commencera à affecter les constructeurs automobiles ayant des usines à l'étranger. Par exemple, les usines Hyundai et Kia en Corée du Sud, ainsi que l'usine conjointe Renault Samsung, ont cessé leur production ; l'usine Nissan de Kyushu est également concernée ; même Fiat Chrysler en Europe a déclaré que ses stocks de pièces étaient en tension à cause des usines chinoises.

La recherche du profit maximal est au cœur de l'économie de marché, bien que « maximal » soit simplement un choix relatif parmi plusieurs options. L'industrie automobile suit également ce principe : les constructeurs automobiles, en collaborant avec les fournisseurs de pièces et en achetant en grande quantité, peuvent réduire leurs coûts d'exploitation. Les fournisseurs de pièces, quant à eux, évaluent les avantages et les forces des différentes régions du monde pour choisir où investir dans la construction d'usines, afin de réduire les coûts de production et d'élargir leur marché local.

De plus, le marché automobile chinois est actuellement le plus grand au monde, avec une part importante dans les marchés en amont et en aval, incluant les voitures neuves, les pièces détachées et les pièces de rechange. Les constructeurs automobiles sont donc prêts à placer leurs ressources de production sur le marché chinois, ce qui a un impact positif sur la réduction des frais de transport, la baisse des coûts de main-d'œuvre et la diminution du temps de répartition des pièces. C'est précisément pour ces raisons que de nombreuses entreprises de pièces détachées choisissent de produire localement.

Selon les données du Centre japonais du commerce international, la proportion d'utilisation de pièces détachées chinoises par les constructeurs automobiles japonais dépasse 30 %, et la valeur des pièces importées de Chine en 2019 s'élevait à environ 3 milliards de dollars. Du côté des constructeurs européens et américains, la dépendance aux pièces chinoises a également augmenté pour atteindre environ 20 %. La pression sur l'approvisionnement en pièces détachées en Chine ne se limite plus à une simple pénurie chez les fournisseurs de premier rang, car certains produits nécessitent plusieurs sous-traitances, ce qui étend la pression de pénurie à l'ensemble du réseau d'approvisionnement.

Il faut l'assemblage de plus de mille pièces pour fabriquer une voiture, et le nombre de fournisseurs est encore plus grand, comptant par centaines voire milliers. La gestion efficace des fournisseurs est donc l'un des défis majeurs des constructeurs automobiles. Après le succès et la promotion du mode de production « juste-à-temps », de nombreux constructeurs ont commencé à améliorer leur gestion de production en réduisant progressivement les stocks de pièces. Ce mode de production est naturellement efficace lorsque la demande du marché est forte ; un des points clés du « juste-à-temps » est de garantir que les pièces nécessaires ne présentent pas de défauts. Ainsi, une fois les fournisseurs sélectionnés, les constructeurs ont tendance à ne pas les changer et à approfondir leur collaboration, augmentant ainsi leur dépendance.

Les constructeurs automobiles classent leurs fournisseurs de différentes manières : certains les répartissent en catégories A, B, C, D selon leur performance ; d'autres les distinguent en fournisseurs importants et fournisseurs ordinaires selon la nature des pièces. Il existe aussi une classification basée sur les ressources des pièces, divisant les fournisseurs en catégories monopolistiques, quasi-monopolistiques, relativement concurrentielles et totalement concurrentielles.

L'augmentation de la dépendance aux fournisseurs est la clé de la crise actuelle d'interruption d'approvisionnement. Ce n'est pas seulement les constructeurs automobiles qui doivent éviter ce genre de situation, mais aussi les entreprises de pièces détachées. Il y a plus de dix ans, les fournisseurs japonais de pièces détachées adoptaient une stratégie de dispersion centrée sur la Chine, en s'approvisionnant dans des pays à coûts modérés en Asie du Sud-Est.

La société japonaise Denso a mis en place un système d'urgence pour la production et la fourniture de pièces clés dans des zones reculées, en réponse aux situations exceptionnelles causées par des catastrophes naturelles. Lors de cette pandémie, ses responsables ont déclaré que la production de pièces n'était pas encore à un stade critique de rupture rapide de la chaîne d'approvisionnement, ce qui illustre bien la valeur de la préparation anticipée.